25.10.06

La Cuve de récupération d'eau de pluie

Dans notre souci d'être le plus autonome possible, nous avons souhaité installer une cuve de récupération des eaux de pluie.



Au début du projet, nous avons hésité à acheter une cuve préfabriquée, mais vu les coûts, nous nous sommes rapidement orientés vers une cuve auto-construite.
Nous avons profité de la pelle qui a creusé les fondations pour réaliser un "trou" de 4 mètres par 4 de large et d'une profondeur d'environ 2 mètres avec le terrain naturel.
L'objectif du départ était de monter une cuve de 27 m3 (à savoir 3mx3mx3m) !



Une fois la maison implantée et les hauteurs définitives connues, nous avons fait le choix de faire une cuve de 3mx3,5m au sol sur une hauteur de 2 m (seulement) !!!
Pour information, une cuve en béton préfabriquée de 10 000 l coûte environ 1 500 € (non livrée). Bien que nous n'ayons pas encore terminé, la nôtre devrait nous revenir à une somme sensiblement identique pour 21 000 litres.

Et comment qu'on fait une cuve de réupération ????
Sur le papier c'est assez simple (quoi que !). Tout d'abord, il faut réaliser une dalle en béton armé sur le sol. Pour armer le béton, il faut lui apporter un treillis métallique que l'on coule dans le ciment. Il ne faut pas oublier (comme nous l'avons fait) de sortir des fers à béton de 10 mm de diamètre par 2 espacés d'une dizaine de cm tous les 20 cm environ. Ces fers sortiront dans les blocs à bancher et seront coulés dans le béton.



Comme on avait coulé la dalle sans les fers à béton, il a fallu percer cette dalle au burineur, mettre les fers et les sceller à la dalle... ou comment faire simple quand on peut faire compliqué !
Or donc, lorsque vous avez votre dalle armée avec vos fers à béton qui sortent, vous pouvez commencer la cuve proprement dite. Pour les initiés, c'est le même principe qu'une piscine. Pour les autres il vous faut prendre des blocs à bancher (ou Stepoc).




Ce sont des parpaings (arghhhh) creux. Vous posez le premier rang sur votre dalle en faisant rentrer les fers à bétons dans les trous. Il doit y avoir 2 fers par trous. Les blocs à bancher s'encastrent les uns dans les autres par des petits ergos. C'est assez simple ? oui, mais il faut être maousse costaud ! Il faut faire attention à bien sceller le premier rang de niveau sinon la suite sera assez galère.
Une fois les parpaings scellés, il faut mettre des fers à béton de 8 mm de diamètre à l'horizontal en les attachant aux fers à béton verticaux (ceux de 10mm). C'est assez fastidieux mais indispensable à l'homogénéité de la structure.
Une fois le premier rang posé, vous poser le deuxième sans mettre de mortier. Quand vous avez fait le tour (c'est plus long à faire qu'à écrire), vous préparez du ciment chargé à 300 voire 350 kg (suivez les indications du sac). Vous pouvez ensuite remettre un autre rang de fer à béton de 8 mm à l'horizontal...
Vous répétez ces opérations jusqu'à la hauteur finale. Il vous faudra trouver des astuces pour faire glisser les blocs le long des fers à bétons. Si vous avez plus de 2 mètres, je vous conseille de mettre des fers plus petits et d'en rapporter ensuite.



Je me résume. Pour une cuve de 21 m3, il vous faut :
-1 dalle en béton armé de 4mx3,5m de large
- des fers à béton de 10 mm de diamètres disposés sur les bords de la dalle. Ces fers sont disposés 2 par 2 tous les 20 cm environ
- des blocs à bancher de 50x25x20cm
-120 mètres de fer à béton de 8mm de diamètre
- ciment, gravier et sable pour remplir les blocs à bancher (comptez une quinzaine de sacs pour l'ensemble)

Conseils de l'ostéo réquisitionné après les dégats : faites bien attention à vos articulations !!! (j'y ai laissé mon dos) ...et aux fers à béton qui dépassent : c'est assez dangereux !

Une fois la cuve faite, il vous faudra l'enduire à l'intérieur pour la rendre étanche et y mettre un "chapeau". Cela fera l'objet d'un autre article...

Aux nouveaux fidèles lecteurs de ce blog, je vous invite à relire les archives pour avoir l'histoire de la maison.
Pour ceux qui souhaitent des conseils professionnels plus précis (les auditeurs de RMC par exemple), vous pouvez me contacter à
alpha-bat@laposte.net

21.9.06

Assainissement par filtres plantés

Après de nombreuses (trop ?) semaines passées sans laisser de messages je vais essayer de tenir ce blog un peu plus à jour. J'ai d'ailleur plaisir à constater que la fréquentation a considérablement augmenté puisqu'aujourd'hui environ 50 personnes se connectent quotidiennement. C'est chouette la paille non ?
Cet été a donc été plus que studieux puisque nous avons respecté le planning que nous nous étions fixé.

Je ne vais pas vous raconter en un seul message tous les travaux effectués.
Je commence dons par les travaux d'assainissement (d'où le titre).

L'assainissement par filtres plantés

Au début de l'été nous avons bénéficié de la participation de 3 personnes (Gaëlle,Thomas et Baptiste). Ensemble et sous un soleil de plomb nous avons mis en place les bassins d'assainissement.
En effet, notre maison n'est pas reliée au réseau d'assainissement collectif, nous devions donc mettre en place un assainissement autonome. Comme nous avons pris le parti pris de pousser au maximum la logique écologique, nous avons souhaité mettre en oeuvre un assainissement alternatif par filtres plantés. Au préalable, nous avons fait appel à un bureau d'étude (Philippe REDOIS) qui a elaboré un dossier joint au permis de construire. La législation française (pour ceux qui ne la savent pas) impose que la collectivité demande l'avis des instances compétentes en matière d'assainissement (soit la DDASS via la DDE c'est peut-être embétant mais c'est comme ça !).
Or donc, la DDASS a donné un avis négatif à notre permis de construire car : "la filière d'assainissement que nous souhaitions mettre en place, ne correspond pas au cadre législatif habituel". La DDASS autorise donc les assainissements des 5 filières "classiques". Ce qui sort de cela, et quelle que soit la qualité de ces solutions, est automatiquement refusé....
Ce qui nous a permis de mettre en place cet assainissement en toute légalité, vient du fait que le permis de construire est accordé par la Mairie. Le maire a seul le pouvoir d'accorder ou non un permis de construire et ce quel que soit l'avis de la DDASS...
Dans la mesure où nous avions un dossier qui tenait la route, que nous avons du être convaincants et que nous avons eu affaire à des personnes ouvertes et intelligentes, le permis de construire nous a été accordé avec l'assainissement par bassins filtres plantés
Pour en revenir au chantier de cet été, nous avons donc creusé (sous une chaleur suffocante) les trous destinés à recevoir des buses. J'ai commencé à creuser à la main et après quelques litres d'eau perdus, nous avons loué un mini pelle.

Toute la description suivante correspond à notre installation. Elle ne peut en aucun cas être utilisée telle quelle chez vous sans étude préalable.
Nous mettons cet assainissement en place en l'absence des eaux vannes (eau des toilettes) puisque nous possedons des toilettes sèches.
Notre assainissement se compose de buses de puits (non perforées) en béton. Elle sont posées au sol et une chape béton recouvre la terre.

Dans notre cas, nous avons 6 bassins :
-1 buse de récéption dans laquelle nous poserons une zone de dégrillage (tambour de machine à laver), un auto-siphon (Diamètre 100 cm)
-1 regard répartiteur (regard 20x20 cm)
-4 bassins veticaux fonctionnant par séries de 2 (diamètre 100 cm)
-1 bassin horizontal (diamètre 100 cm)
-1 regard collecteur (regard 20x20cm)
-1 mare terminale (mini 3 m3)

Fonctionnement





- Dans la première buse (de réception)
Les eaux grises arrivent ; les impurtés sont éliminées par le tambour de machine à laver.
Quand l'eau arrive au dessus de l'auto-siphon, une aspiration se fait automatiquement (c'est incroyable mais ça fonctionne vraiment) ; l'eau est aisni vidée de cette première buse pour aller dans le regard répartiteur.

- Dans le regard répartiteur
2 tuyaux partent de ce regard vers 2 bassins verticaux. 1 mois sur 2 une de ces entrées est bouchée. Il faut boucher ces départs pour éviter que l'eau arrive dans 2 des 4 bassins. En effet, les plantes épuratrices ont une meilleure efficaité si elles ont été mise en stress (d'où le fait d'empêcher l'apport en matière organique pendant un mois).
Le mois suivant, ce sont les autres bassins qui sont alimentés...

- Dans les bassins verticaux
L'eau arrive dans un premier bassin (qaui est en fait le 3eme si vous avez bien suivi)par le haut. Elle doit traverser la pouzzolane qui se trouve dans ce bassin. Dans cette pouzzolane (c'est de la roche volcanique)les plantes épuratrices ont développé des racines qui servent à assainir l'eau. Lorsque le niveau d'eau est suffisant, l'auto siphon qui se trouve en bas de ce bassin se déclenche ; l'eau en partie épurée va vers un deuxième bassin vertical.
La même opération s'effectue dans ce bassin et l'eau est alors envoyée vers un bassin horizontal.


- Dans le bassin horizontal
L'eau arrive par le haut et repart par le haut. Elle stagne dans de la pouzzolane (et des racines de plantes) avant de repartir vers un regard collecteur (où il est possible de faire des prélèvements pour des analyses) puis une mare terminale. L'eau qui arrive dans cette mare est complètement épurée et pourrait être rejetée dans la nature.

Pour synthétiser (je ne suis pas certain d'avoir été clair) notre installation se compose de
-1 bassin de réception
-1 regard repartiteur
-4 bassins verticaux
-1 bassin horizontal
-1 regard collecteur
-1 mare terminale

Nous avons enduit l'intérieur des buses avec de l'ASTER BETON. C'est un produit de chez Saint Astier qui rend entièrement hydrofuge les bacs.
Les auto-siphons sont réalisés avec des tuyaux PVC (oups) de 32 mm de diamètre.
Il faut être très vigilant quant à la planitude des buses (elles doivent être bien de niveau).

Une fois l'installation réalisée, nous avons effectué la mise en eau afin de savoir si les buses étaient vraiment étanches... C'était le cas





Le prochain article traitera (ah ah ah) de la cuve de réupération d'eau de pluie...
Commentez sans compter.

28.6.06

le programme d'été

Comme les hirondelles reviennent avec le printemps, les chantiers participatifs reviennent avec l'été !

Je ne suis certes pas un poète de premier ordre mais ce n'est pas non plus indispensable à la réalisation de notre maison.

Or donc, nous organisons cet été quelques chantiers participatifs :

-Du 4 au 7 juillet
Chantier ouvert avec au programme : réalisation de la cuve de récupération d'eau de pluie (pose des blocs et du ferraillage), branchements électriques (phase 1), et plein d'autres petites choses.

-Du 10 au 14 juillet
Chantier enduits terre : préparation et pose de la couche d'accroche sur mur en paille, préparation et pose de la couche de corps, préparation et pose d'un réagréage en terre-chaux.

-Du 17 au 21 juillet
Chantier assainissement : terrasement et mise en place des buses, étanchéité et raccordement. Attention, ce stage est limité en places !


-Du 24 au 28 juillet

Pose de plaques de Fermacell, réalisation de joints et ponçage

-Du 31 juillet au 4 août
Chantier ouvert : Plomberie en PER, Pose de parquet et finition des enduits terre, pose de portes et plein d'autres petits trucs...

-Du 7 au 11 août
Pose de tomette, réalisation et application de joints.

-Du 21 au 25 août
Chantier ouvert pour finir tout ce qui reste à faire...

Le chantier est donc participatif, il est ouvert à toutes les personnes désireuses de participer à une aventure écologique ! Aucune compétence n'est demandée : une dose de bonne volonté... et des vêtements qui ne craignent rien suffisent !
Toutes les semaines comporteront des temps spécifiques déstinés à vous présenter le projet et répondre à vos questions et vos attentes, dans la mesure de mes compétences, évidemment !

Du point de vue logistique, nous vous offrons le repas de midi. L'hébergement ne peut pas se faire sur le terrain. Par contre, la maison est close et vous pouvez y coucher (c'est assez spartiate !).

Merci de nous contatcer pour nous faire savoir si vous êtes interessé(e)s pour 1 journée, 1 semaine ou toutes (qui sait ?).
Pour nous joindre, envoyez un message à l'adresse suivante : notremaisonenpaille@laposte.net

A bientôt chez nous !

15.6.06

Dalle en terre crue !

Plus de 15 jours depuis la fin du chantier participatif et je prends juste le temps de donner des nouvelles.
Tout d'abord, bienvenue aux nouveaux visiteurs. La revue "La maison écologique" a donné l'adresse de notre blog dans son dernier numéro. Donc à vous nouveaux visiteurs n'hésitez pas à participer.

Concernant cette fameuse dalle en terre -il me semble d'ailleurs que le terme de chape, puisqu'il s'agit d'une finition, serait plus approprié- nous avons organisé un chantier participatif les samedi 3 et dimanche 4 juin. Merci à tous les participants, à savoir : Sébastien, Amélie, Thomas, Romain, Aurore, Pierre, Jean Louis, Thierry, Anne, Jean-Phi, Hélène et Rodolphe. Bien entendu, Véro et moi-même avons participé. Enfin merci à celle qui a prodigué ses conseils avisés : Lou.
C'est en effet Lou Malvido qui a apporté ses compétences techniques et son savoir-faire.

Avant de se lancer dans la description des mélanges et de la technique utilisée, je dois rappeler que ce que nous avons réalisé chez nous correspond à des caractéristiques spécifiques de notre terre. Pour réaliser chez vous une chape semblable, il faudrait faire des essais préalables.
Nos essais ont été réalisés avec 2 terres différentes et des techniques qui nous permettaient d'avoir une idée du rendu final.



Avant tout nous avons fait le choix de "marier" de la terre cuite (tomettes) à notre chape en terre. Ces tomettes viennent d'une briqueterie artisanale de Vendée
Ces carreaux de terre cuite ont donc été posés à hauteur de sol fini (à savoir dalle en chaux-chanvre-paille + 6 cm). Ces carreaux ont servi à "tirer" les niveaux pour la chape en terre. En fait ce sont des repères qui nous été fort utiles. Petit conseil aux éventuels futurs bâtisseurs : il faut faire attention à ce que les plots soient bien posés et que le mortier (ici chaux-sable) ait eu le temps nécessaire à sa prise. On a eu quelques petits soucis chez nous car bien sûr on n'a pas bien respecté ces règles de base... et de nombreuses tomettes se sont descellées pendant le chantier !


Concernant la chape, nous l'avons réalisée en 2 couches.

- La première est constituée de la terre qui nous sert pour les enduits des murs. cette terre est plutôt très argileuse. On l'a laisse décanter dans des poubelles d'eau et ensuite on la malaxe au malaxeur (c'est incoyable non!).

A cette terre, nous avons ajouté (pour 1 volume de terre), du sable 0/3 (1.5 volume), du calcaire lavé 10/20 (3/4 de volume) et de la chaux NHL 5(10 % du volume).

Tous ces ingrédients ont été mélangés en bétonnière en commençant par le sec (gravier+ sable) puis la terre (de consistance yaourth) et enfin l'eau (pas trop).

Ce mélange ne doit pas être trop humide.

Cette couche se pose sur le sol existant sur 3 cm, elle est étalée au rateau, foulée avec les pieds, tirée à niveau par une règle et enfin damée à l'aide d'un persuadeur. Cet outil est à la base destiné à redresser les bottes de paille mais il s'est avéré particulièrement efficace pour le damage.
Cette couche est appliquée sur la totalité de la surface (soit 40 m² chez nous).


L'application au rateau



La mise à niveau


Le résultat après la 1ère couche

-La seconde couche (et donc la dernière) est un peu différente. Déjà, et c'est un exploit pour ceux qui connaissent notre terrain, nous avons utilisé la terre de chez nous !!!!
Pour cette couche, nous avons tamisé notre terre afin d'obtenir une granulométrie de 0-20 (avec des grilles de refrigérateur!!!).









Cette terre est ensuite décantée, malaxée (toujours à l'aide d'un malaxeur !) mise dans une bétonnière (elle a aussi la consistance d'un yaourt) et mélangée avec 10 % de chaux NHL 5. Après quelques essais nous avons ajouté de la terre sèche non malaxée (1/2 volume pour 1 volume de terre malaxée)




Une fois le mélange effectué, la terre est appliquée sur la 1ère couche, tassée avec les pieds, les niveaux sont tirés (grâce aux carreaux de terre cuite),



la terre est ensuite damée avant d'être talochée (à l'aide d'une taloche ! d'où son nom)...




et lissée (à l'aide d'une lisseuse ! certes mais une lisseuse japonaise).





Reste le problème des joints de dilatation. Nous en avons artificiellement créé entre les carreaux de terre cuite et à la jonction entre la terre crue et la terre cuite







Les premiers jours des fissures sont apparues. En humidifiant voire en mouillant, et en relissant, elles disparaissent définitivement (du moins nous l'espérons).










Enfin, le tout est copieusement arrosé (pendant le temps de la prise de la chaux soit 28 jours).











Dernière précision, nous avons obturé tous les sources de lumière directe (baies, fenêtres, portes vitrées...) afin que le soleil (que nous souhaitions très présent à la conception) ne tape pas trop fort pendant le séchage et ne crée donc des fissures.


C'est pas beau ça ???? ¨Pour nous résumer :
1ère couche : épaisseur 3 cm
1 volume de terre malaxée
1.5 volume de sable 0-3
0.75 volume de calcaire lavé 10-20
10 % de chaux NHL 5
eau (+ou- 10 %)

Ce mélange est posé, tassé et damé.

2éme couche : (la terre n'est pas la même) épaisseur 3 cm
1 volume de terre malaxée (granulométrie maximum 20mm)
1/2 volume de cette terre sèche
10 % de chaux NHL 5
eau (+ou- 10 %)

Ce mélange est appliqué, foulé aux pieds, nivelé, damé, taloché et lissé .

Pour les Z'interessés, le salon Prairial à Aytré (à côté de La Rochelle (17), organise une table ronde sur le thème :"auto-construction : comment passer à l'acte" le samedi 17 à partir de 18h00.
Je ferai partie des intervenants. Faites-vous connaître si vous êtes des habitués du blog et participant à cette table ronde !

25.5.06

Dalle de finition terre crue

- Préparer la première couche
-Appliquer cette couche à niveau et la damer
-Préparer la seconde couche
-damer et lisser

tout cela doit se faire sur environ 40 m².
Ce chantier se déroulera les samedi 3 et dimanche 4 juin

N'oubliez pas vos pique-nique.
Pour le couchage ce n'est pas simple mais c'est envisageable sur le chantier

Allez contatcez nous pour plus d'infos.

14.5.06

Terre, Terre, Terre !!!

Après une longue période de mutisme bloguesque, je reprends du temps pour vous donner des nouvelles.
-Le chantier particpatif des 29 et 30 avril
En un mot SUPER !
Nous avons fait des supers rencontres. Merci aux participants donc : Camille, Jeff, Manu, Sophie, Rodolphe, Hélène, Stéphane, Laurence et.... Guillamune (c'est une spéciale dédicace à un fan !)
Merci donc à tous pour la convivialité, la bonne humeur et le travail que vous avez accompli (parce que moi sur le coup je n'ai pas trop bossé !)
m'enfin, la première couche d'enduits est donc quasi terminée. Il ne reste qu'un bout de pignon dans une chambre de l'étage et quelques centimètres carrés au RDC.





De plus, tous les participants qui le souhaitaient ont pu s'exercer à l'application de la deuxième couche d'enduit. Bravo pour le résultat : c'est vraiment super, nous n'avons pas eu à reprendre votre travail. Pour les puristes, sachez que nous préparons le même mélange pour la 1ère et la 2éme couche, à savoir :
2 volumes de sable
1 volume de paille
1 volume de terre préalablement décantée et malaxée.

Cette deuxième couche s'applique à la taloche et permet d'obtenir une surface relativement lisse et des murs (certes pas toujours droits) mais ayant un minimum de bosses et creux. Ce sont des murs Organiques !



Au cours de ce chantier les participants ont eu la possibilité de réaliser des adobes. A partir du mélange décrit ci-dessus, on fabrique des briques en déposant ce mélange dans des moules. Une fois démoulées, ces "briques" sont sechéess naturellement et retournées. ces adobes ne sont donc pas mécanisées. Elle ont une excellente capacité thermique puisqu'elles permettent une inertie optimale. Ces adobes seront placées derrière notre poêle. Le mur ainsi constitué captera la chaleur dégagée par le poêle et la restituera ultérieurement.





Sinon, une chambre a reçu le label "2ème couhce d'enduit" sur les murs paille (les 2 autres murs sont en Fermacell). On peut donc considérer que dans cette chambre, il ne reste à faire que : les joints Fermacell, la couche de finition sur les 4 murs, la pose des lambourdes et du parquet... (presque rien quoi !)





Nous nous sommes attaqués à une nouvelle expérience. La pièce principale comportera un mur rond (madame y tenait !). Pour le réaliser, nous avons essayé une technique différente (encore une !). Nous avons posé une ossature verticale en bois (même section que pour l'ossature des cloisons en Fermùacell) tous les 23 cm environ en suivant la courbe désirée . Entre chaque montant, nous avons mis des tasseaux horizontaux tous les 20 cm.



Pour remplir ce mur, nous avons réalisé des "boudins de terre paille". Nous avons pris de la paille que nous avons trempée dans la terre malaxée. Ce mélange est assez homogène pour être posé autour des tasseaux horizontaux.. On multiplie ces "boudins" puis on lisse cette application. Au final, on se retrouve avec un mur relativement lisse , épais de 5-6 cm. Le problème est le risque de retrait de la terre en séchant. Mais, de tout façon, il faudra une couche d'enduit de finition par dessus ! C'est une technique qui n'est pas très longue et qui permet de réaliser assez facilement un mur courbe.







Dans la famille "Il faut faire attention", je demande le garage. Je vous ai raconté la technique utilisée dans le garage (terre-paille banché). Cette technqiue est sympa et facile à mettre en oeuvre tout seul mais la terre se rétracte un petit peu et certaines travées étaient sur le point de tomber. Pour éviter ça 2 solutions :
- mettre des pointes dans les montants verticaux : l'accroche sera ainsi meilleure malgré le retrait de la terre
- mettre un lattis hoirizontal des 2 côtés. Le banchage devient ainsi permanent.
Compte tenu de ce que je vais faire dans le garage, j'ai opté pour une 3ème solution : j'ai appliqué des bouts de tasseaux entre les travées. J'ai ainsi consolidé l'ensemble et il n'y a plus de risque de chute. C'est pas très beau mais c'est un garage et surtout c'est efficace.




Sinon, je vous signale que les 8 et 9 mai s'est tenue la première rencontre des constructeurs paille. J'y ai participé et je crois que le mouvenment de la paille est en marche. Il existe une vraie dynamique et une envie de tous de développer en réseau ces technqiues. Vous pourrez trouver des infos sur le site des compaillons
www.compaillons.fr

Dernière info et pas des moindres : nous organisons au début du mois de juin prochain un chantier participatif pour faire une dalle de finition en terre crue. Je donnerai rapidement les dates précises.
Avis aux amateurs !

6.4.06

des enduits, des enduits, encore des enduits... terre, terre, terre

Après plusieurs mois d'abstinence, nous avons remis les mains dans la terre pour poser les enduits à l'intérieur.
C'est moins contraignant qu'à l'extérieur puisqu'il n'y pas besoin ni d'échaufaudage ni d'échelle. Par contre, il faut prendre un peu de temps pour remonter les gammates (ou auges) à l'étage.

Le week-end dernier nous avions organisé un chantier participatif au cours duquel nous proposions de toucher la terre.
Au cours de ce chantier nous avons ainsi permis aux volontaires d'apprendre à préparer un mélange avec notre terre, de l'appliquer sur les bottes (1ère couche), sur du chaux-chanvre et d'essayer d'appliquer la deuxième couche.

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Merci aux 8 stagiaires du samedi et aux 4 courageux qui sont restés dimanche.

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Merci donc à
Nicole (elle vit au Japon et elle est presque venue exprès pour nous !), Hardoin, sébatien, Amélie, Thierry, Anka, Thierry (un autre) et Johan.

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Tous ont super bien bossé et j'espère qu'ils ont appris autant qu'ils nous ont apporté. En effet, suite à ce chantier,la première couche d'enduit est terminée dans 2 chambres(et même une partie de la seconde couche pour une de ces 2 chambres, c'est clair non ?), dans la salle de bain de l'étage, et une troisième chambre est faite à plus de 80 % (il ne reste que le pignon à enduire). Sur les murs du RDC, la première couche est faite presque partout ! Bref en un mot (ou plutôt en deux) : bravo et merci.

A part ça, le Fermacell continue de se poser (merci Jo) doucement mais sûrement.Les 6 portes sont installées à l'étage. Ce n'est pas très compliqué. Nous avons fait un compromis en prenant des portes isoplanes. Certes elles ne sont très écolo mais notre budget ne nous permet pas aujourd'hui de mettre autre chose. Un jour peut-être !!!

L'ossature des cloisons au RDC est en cours de finition. Nous voyons maintenant réellement l'emplacement de toutes les pièces : c'est chouette.

Le bardage extérieur n'est pas tout à fait terminé car il me manque quelques mètres carrés. Ce sera pour bientôt.

Le porgramme des prochain jours :
Continuer la pose du Fermacell à l'étage
Poser la fin du bardage côté nord
Appliquer la deuxième couche d'enduit terre dans les chambres
Appliquer la 1ère couche là où l'on voit encore la paille.


A ce sujet, nous organisons un nouveau cchantier participatif les 29 et 30 avril dont le programme sera :
Préparation et application d'enduit terre sur murs en paille et murs en chaux-chanvre
Préparation et montage d'un mur en terre-paille banché.

Nous fournisson le matériel technique nécessaire au stage. A vous de vous débrouiller pour les aspects logistiques (couchage et repas).

N'hésitez pas à nous contacter.

Voilà à quoi ça ressemble à peu près aujourd'hui !

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14.3.06

De la sueur et des larmes

C'est de plus en plus difficile de tenir à jour ce blog, mais bon, c'est toujours aussi important...
Les 24 et 25 février derniers, nous avons donc accueilli 8 stagaires (sur 2 jours). Au cours de ce stage nous avons réussi à aborder tous les thèmes proposés, à savoir :

- Montage d'un mur en paille ; ce mur a été monté en 1/2 journée. Après avoir expliqué plusieurs techniques, nous avons donc mis en place 3 rangs de bottes sur 6 niveaux.
Bref au final ça donne ceci



- Nous avons aussi coulé les fondations cyclopéennes. Des pierres ont été noyées dans un mélange chaux-sable. Il faut environ 50 % de pierres (cailloux les plus gros possibles), 30 % de chaux et 20 % de sable.



- Nous avons monté un mur en terre-paille. Ce mélange a été préparé en bétonnière (1 volume de terre + 1 volume d'eau pour 5 volumes de paille).
Après 2 essais infructueux (le mélange ne tenait pas sur 67 cm de large) nous avons posé un lattis des 2 côtés.




- Enfin, nous avons préparé et appliqué des enduits terre sur des murs en paille.




A part ça, les dernières tuiles de faîte et les frontons ont été posés. La toiture est donc maintenant terminée.

Les gouttières ont été installées.

Le dernier Vélux a lui aussi été mis en palce. Il n'y a maintenant plus à remonter sur le toit...

Sinon, nous avons rencontré notre premier gros souci. Une partie de l'enduit terre situé à l'angle Sud-Ouest s'est effondré. Je pense que le problème vient du fait que cet angle était exposé au "ruissellement" provoqué par l'écoulement de l'eau de la naissance de la gouttière. Cette situation est maintenant résolue puisque les gouttières ont été posées.




Depuis la fin du stage, j'ai commencé à poser le bardage à l'extérieur avec de la volige en Douglas. Ce sont des planches de largeurs différentes (de 13 à 33 cm) pour une épaisseur de 2 cm. Je pose d'abord celle du bas puis je remonte en appliquant celle du dessus avec un chevauchement d'environ 2-3 cm.





Les travaux à venir sont :
- fin du bardage
- pose de la 2ème couche de Fermacell après avoir positionné correctement les fils électriques (on en reparlera).
- mise en place de l'ossature des cloisons au RDC

Les 1er et 2 avril prochain nous organisons un nouveau stage. Au cours de celui-ci nous proposons :
- Préparation des enduits terre
- Application des enduits sur mur en paille et sur mur en chaux-chanvre
- Préparation et mise en oeuvre de terre-paille

Allez inscrivez-vous et n'hésitez pas à laisser vos messages.

PS : Dans le titre, je parle de sueur et de larmes parce que le sueur est de plus en plus présente sur la construction et les larmes parce que je me suis mis des éclats de bois dans les yeux , ils m'ont rayé la cornée et depuis quelques jours, je suis fournisseur officiel de larmes de chantier...